IUFM de Versailles: une intersyndicale s'inquiète d'un "pillage" des emplois IATOS par l'université de Cergy-Pontoise

Une intersyndicale de l'IUFM de l'académie de Versailles, récemment intégré à l'université de Cergy-Pontoise, s'inquiète d'un "pillage" des emplois IATOS de l'IUFM par l'université. Cette intersyndicale regroupe A&I, le SGEN-CFDT, le SNASUB-FSU et le SNPTES. "Certains responsables de l'université de Cergy-Pontoise revendiqueraient le transfert d'un certain nombre d'emplois IATOSS de l'IUFM vers les services de l'université. Le chiffre de 30 emplois a été évoqué. Cela représenterait environ 43% des personnels des services centraux et près de 15% de l'effectif total de l'institut. Un premier transfert a déjà eu lieu, dès le 15 février 2007", assure un tract diffusé actuellement. L'IUFM de Versailles est l'un des deux premiers instituts intégrés à une université avec l'IUFM d'Aix-Marseille (L'AEF du 02/01/2007, 73243). Il compte 200 personnels IATOS, dont environ 80 aux services centraux à Versailles. L'université de Cergy-Pontoise en compte 300.

Bernard Pascal, secrétaire général de l'université interrogé par L'AEF, confirme ce chiffre. "L'intégration dans l'université conduit à un transfert de tâches et donc à un transfert de compétences. Certaines fonctions disparaissent entièrement - agent comptable, service des marchés publics - ou partiellement - service des ressources humaines, service informatique. Nous avons transmis à l'IUFM un tableau qui dresse l'état des lieux de ces transferts de tâches. Il doit servir de base de discussions pour une concertation. Nous attendons une réponse de l'IUFM qui doit nous dire si, au cas par cas, elle juge ces transferts pertinents. Nous n'avons pas l'intention d'imposer quoi que ce soit. La logique administrative et la logique humaine doivent se rejoindre."

NÉGOCIATIONS

Pour Serge Goursaud, directeur de l'IUFM, "les transferts de tâches ne correspondent pas à 30 emplois mais à un chiffre inférieur" qu'il ne précise pas. "Le tableau transmis récapitule simplement les besoins de l'université. Il faut faire une liste de ce qui doit rester à l'IUFM, ce qui doit rejoindre les services centraux de l'université et ce qui doit être partagé. Je ne signerai aucune mutation interne avant que les choses ne soient clarifiées", assure le directeur de l'IUFM qui évoque une "maladresse". "L'université de Cergy fait partie des établissements sous-dotés en personnels IATOS. On peut comprendre à terme des mutualisations mais elles devront être négociées", assure quant à lui Joël Mancion, secrétaire technique national du SNPTES-UNSA au nom de l'intersyndicale IATOSS de l'IUFM.

Serge Goursaud note la grande inquiétude des personnels. "Ils veulent savoir l'activité qu'ils auront à la rentrée prochaine et le lieu où ils vont l'exercer." Certains personnels commencent d'ailleurs à faire des demandes de mutation externe.

La situation de l'IUFM de l'académie de Versailles est compliquée par la nécessité de déménager le siège de l'IUFM, aujourd'hui situé dans des locaux de l'université de Versailles-Saint-Quentin. L'institut doit les restituer en 2009 ou 2010. "Les personnels du siège ont peur de devoir aller à Cergy-Pontoise", précise Joël Mancion. Bernard Pascal assure que l'université "n'a pas les locaux pour accueillir l'IUFM à court terme. À moyen terme, tout est ouvert." Une assemblée générale des personnels doit se tenir à Versailles vendredi 9 mars 2007.

Source AEF